Le secteur de l’alimentation connaît actuellement certaines tendances bien marquées. Entretient avec Bart Buysse, CEO de Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge.
Essor du « sur mesure »
La personnalisation est de plus en plus poussée. On fait du « sur mesure » pour des groupes cibles en fonction de besoins spécifiques. Exemples : des produits anti-allergènes pour les personnes âgées.
Progression de la digitalisation
La digitalisation permet d’adapter la production. Le « big data » offre par exemple la possibilité d’évaluer la disponibilité des matières premières ou de suivre l’évolution des besoins des consommateurs en fonction de la météo.
En pleine canicule, il faut par exemple plus d’eau, de sodas et de glaces. Soulignons que synonyme aussi de robotisation, la digitalisation n’est pas destructrice d’emplois, bien au contraire ; elle en appelle simplement à d’autres compétences.
Économie circulaire
Les entreprises du secteur travaillent de plus en plus dans le cadre d’une économie circulaire afin d’éviter pertes et déchets. On tente d’utiliser 100 % des matières premières pour des produits destinés à la consommation humaine ou, le cas échéant, animale.
Les produits sont de plus en plus personnalisés, on fait du « sur mesure » pour des groupes cibles en fonction de besoins spécifiques.
L’utilisation de l’eau constitue un autre défi : elle est indispensable pour la production des boissons tout comme de nombreux produits alimentaires, ou encore pour le nettoyage. En quelques années, le secteur a déjà réduit de 40 % sa consommation d’eau.
Efforts environnementaux
Un cinquième des camions présents sur nos routes sont destinés au transport de l’alimentation. Pour diminuer les émissions de CO2, le secteur s’emploie à réduire le nombre de camions et celui des kilomètres parcourus.
Autre challenge environnemental : la réduction des emballages, cependant indispensables pour des questions d’hygiène, de sécurité alimentaire et d’information aux consommateurs.