Pour sa 91e édition, le Salon de l’alimentation a l’Italie pour invité d’honneur. Plus largement, les thèmes de l’alimentation saine et du bien-être seront au cœur de ses activités. Sa directrice, Kim Vereecken, et Marie Franck, Marketing Leader, nous en parlent.
Texte : Philippe Van Lil
Marie Franck
Marketing Leader
Quels enseignements tirez-vous de votre étude sur les tendances de consommation des Belges ?
Marie Franck : « Nous avons réalisé cette enquête en prélude au Salon avec un double objectif : connaître les tendances de consommation actuelles ; évaluer si ce que nous proposons dans le cadre du Salon correspond bien aux attentes du public. On note des tendances super positives ! »
« Aujourd’hui, 7 Belges sur 10 reconnaissent qu’ils devraient manger plus sainement, ce qu’ils n’évoquaient pas du tout il y a seulement 3 ans. »
« Autres points intéressants : 6 sur 10 déclarent manger végétarien au moins une fois par semaine ; 8 sur 10 affirment qu’il est important pour eux de manger d’une manière respectueuse de l’environnement. En parallèle, il n’y en a qu’un tiers qui sont capables de donner une définition du bio. C’est un paradoxe curieux puisque la production biologique, c’est vraiment la production respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Nous avons donc aussi un rôle d’information pour aider à dissiper les confusions. »
À quoi attribuez-vous ces tendances ?
M. F. : « À titre personnel, je crois que cela s’inscrit dans un mouvement plus large : on s’informe et on parle beaucoup plus du fait d’avoir un mode de vie plus sain, de faire attention à son alimentation, de faire du sport, etc. C’est ce qu’on appelle la tendance ‘food healthy’ ; on intègre son alimentation dans un mode de vie global. Cela traduit aussi par la tendance 0 déchets et le recours aux produits locaux, bio ou végétariens. »
« De grandes chaînes de distribution y participent aussi à leur manière, par exemple en permettant aux clients de venir avec leur propre sac en toile pour acheter fruits et légumes. »
Comment les activités du salon reflètent-elles ces évolutions ?
Kim Vereecken : « Nous avons notamment des partenariats avec différentes associations qui enseignent au public comment cuisiner végétarien, comment cuisiner pour les bébés ou les personnes âgées. Pour beaucoup, le végétarien, c’est un petit peu l’inconnu. Il y aura des ateliers pour apprendre quels produits utiliser, comment sélectionner les produits de saison, locaux ou bio. »
« Il y aura à la fois des produits de terroir, mais aussi des produits étrangers du commerce équitable, notamment pour les cuisines péruvienne et africaine. Il y aura aussi des ateliers sur la manière de fabriquer soi-même ses produits ménagers et ses cosmétiques. Le public aura la possibilité d’acheter les produits bio artisanaux nécessaires. Plus largement, il y aura un lien avec la santé et le bien-être au sens large, avec des séances de yoga et de massage, bref tout le panel des activités à pratiquer pour se sentir bien. »