Construire ou acheter une habitation s’avère souvent difficile financièrement, en particulier pour les jeunes. Moyennant certaines conditions, il est cependant possible de prétendre à un emprunt avantageux par le biais d’un prêt social.
Texte : Philippe Van Lil
Pour ceux qui n’ont pas accès au crédit bancaire classique, le crédit hypothécaire social constitue une excellente alternative. Le public cible de ce genre de prêt, ce sont typiquement les personnes considérées comme trop à risque pour le secteur bancaire : celles ne disposant pas de fonds propres, celles n’ayant pas de contrat de travail stable, les personnes seules, les jeunes, les familles nombreuses, etc.
Aujourd’hui, la majorité des personnes ayant accès au crédit hypothécaire social sont des jeunes de moins de 35 ans et des personnes isolées. La plupart empruntent plus que la valeur de leur maison, avec des quotités – soit le rapport entre la valeur de l’emprunt et la valeur du bien – pouvant atteindre 110 %.
Pour ceux qui n’ont pas accès au crédit bancaire classique, le crédit hypothécaire social constitue une excellente alternative.
Conditions d’accès
Qu’on ne s’y trompe néanmoins pas : le crédit social n’est pas une alternative destinée à tout le monde ! Chaque dossier fait l’objet d’une attention minutieuse, notamment en vue d’éviter tout surendettement. Si, par exemple, un jeune travaille depuis plus de trois ans, vit toujours chez ses parents et n’a pas été en mesure d’économiser le moindre euro, son dossier sera considéré comme fragile. Ce candidat emprunteur aura toutefois l’opportunité de justifier son absence d’épargne.
Une autre condition généralement fixée pour l’accès au crédit hypothécaire social est le niveau de revenus imposables globalement de l’avertissement extrait de rôle. En Wallonie, le plafond est fixé à 53 900 euros pour un ménage, diminués de 5 000 euros par personne à charge.
Et puis, dans tous les cas de figure, il faut bien être conscient que lorsqu’on emprunte, que soit sous l’une ou l’autre forme, on s’endette en moyenne pour 25 ou 30 ans. Faire marche arrière peut couter très cher ! Il faut donc raison garder…