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Le secteur de l’immobilier résidentiel neuf se réinvente

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Depuis le 1er trimestre 2020, les prix des appartements neufs ont augmenté en moyenne de 23,9 % et ceux des maisons neuves de 31,3 %. Toutefois, comme le soulignent Cédric Herbiet et Olivier Carrette, administrateurs délégués respectivement de Thomas & Piron et de l’UPSI, le secteur se réinvente afin de proposer des solutions financièrement abordables.

Comment se porte l’immobilier résidentiel neuf ?

Olivier Carrette : « Du côté positif, le prix des appartements et maisons se maintient, voire progresse légèrement au-delà du taux d’inflation. Sur les 6 premiers mois de l’année, le prix des logements neufs a augmenté de 2,5 à 3,5 %. En revanche, la rapidité des ventes a considérablement diminué ; il faut désormais beaucoup plus de temps pour vendre un bien neuf. Toutefois, contrairement à l’immobilier existant, dont les prix ont chuté de 10 à 20 %, les logements neufs conservent leur valeur. La baisse des prix de l’immobilier existant s’explique par le coût des travaux nécessaires pour atteindre une performance énergétique acceptable. »

Cédric Herbiet : « Lorsqu’on parle de construction neuve, le prix reste en effet un facteur déterminant. Il dépend largement de son implantation géographique et de sa complexité Le secteur de l’immobilier résidentiel neuf se réinvente architecturale. Néanmoins, travailler à une gestion optimisée des chantiers – alliant efficacité organisationnelle, maîtrise logistique et sélection rigoureuse des partenaires permet de rationaliser les coûts de construction. »

L’immobilier reste incontestablement une valeur sûre. En tant qu’acteurs du métier, nous devons continuer à être à l’écoute du marché et à nous réinventer.

O. C. : « Autre constat : actuellement, l’achat de logements neufs est principalement le fait de particuliers souhaitant y habiter, tandis que les investisseurs tels que les compagnies d’assurance et les banques restent en retrait. On espère leur retour sur le marché d’ici à la fin de l’année, de même qu’une accélération du retour des particuliers disposant d’une épargne. Pour l’heure, l’insécurité économique à laquelle nous faisons face, accentuée par les décisions politiques passées et les conflits en cours, pousse les investisseurs à privilégier des valeurs refuges telles que l’or. L’immobilier suivra cette logique. »

Dans quelle mesure les évolutions sociétales impactent-elles le secteur ?

C. H. : « Les jeunes générations sont moins attachées à la propriété qu’auparavant et la composition des ménages évolue, avec une hausse des foyers isolés ou composés de deux personnes. Le modèle de construction traditionnel devant s’adapter en conséquence, nous avons développé le concept de la maison évolutive. Il permet d’offrir un logement financièrement accessible, avec une capacité d’adaptation grâce à un système © PHOTO : PRIVÉ Pour plus d’informations : thomas-piron.eu L’immobilier reste incontestablement une valeur sûre. En tant qu’acteurs du métier, nous devons continuer à être à l’écoute du marché et à nous réinventer. – Cédric Herbiet modulaire. Si, par exemple, la famille s’agrandit au fil des années, on peut ajouter quelque 70 m² préfabriqués à l’existant. Côté finances, nous avons étudié les possibilités de reprise d’encours après plusieurs années de remboursement d’un crédit hypothécaire. Dès la 7e ou 8e année, cette option permet d’upgrader le premier module, facilitant ainsi l’extension progressive du logement. Nous avons aussi trouvé des solutions pour déposer des permis par phase, garantissant une validité juridique pouvant s’étendre jusqu’à 12 ans. Cela signifie qu’un module supplémentaire pourrait être construit jusqu’à 12 ans après l’achèvement du bâtiment principal, tout en bénéficiant d’un taux réduit de TVA à 6 %. »

O. C. : « Autre bonne nouvelle qui mérite d’être soulignée : à partir de ce 1er juillet, le taux de TVA pour les démolitions-reconstructions passe à 6  %, sous certaines conditions. L’acquéreur doit y établir son unique domicile et la superficie maximale du logement ne doit pas dépasser 175 m². La différence entre 6 % et 21 % représente une réduction significative de 15 %, elle pourrait redynamiser l’achat de biens neufs destinés à une occupation personnelle. On observe également une évolution dans la superficie des appartements. En 2000, la moyenne était de 120 m² bruts, tandis qu’aujourd’hui, les appartements neufs de deux chambres affichent une superficie médiane de 95 m² bruts. Cette réduction de superficie s’explique principalement par la hausse du coût de la construction et des terrains sur les deux dernières décennies. Elle n’est toutefois pas synonyme d’une perte de confort ; la Belgique regorge d’excellents architectes, capables d’optimiser les aménagements intérieurs de façon innovante. »

Vous semblez résolument optimistes…

O. C. : « C’est en effet le cas. Le secteur de l’immobilier réalise que nous avons un patrimoine très vieillissant. Le défi pour les promoteurs immobiliers est de rénover notre patrimoine bâti, que ce soit le résidentiel, les bureaux, les retails, la logistique, etc. Cela créera de l’activité économique, de l’emploi et de la valeur ajoutée. Ça augure d’un bel avenir pour le secteur. »

C. H. : « L’immobilier reste incontestablement une valeur sûre. En tant qu’acteurs du métier, nous devons continuer à être à l’écoute du marché et à nous réinventer. Une seule solution ne suffira pas pour répondre aux enjeux actuels. Il nous faudra une multitude de réponses, de concepts innovants et de nouveaux produits. »

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