Son humour nous a sauvé la mise ces derniers mois, et il nous réserve encore bien d’autres surprises. Ses nouveaux projets, ses envies et ses plans pour l’été : Pablo Andres nous a accordé une interview intime et passionnante.
Texte : Maria-Laetitia Mattern – photos : Kris Van Exel / Merci à la ferme nos pilifs
Comment avez-vous vécu l’année écoulée en tant qu’artiste ?
Pablo Andres : « J’ai la chance de ne pas vivre uniquement de la scène. J’ai dû décaler pas mal de dates mais heureusement, j’ai pu continuer beaucoup de choses, que ce soit sur le web, pour la télé ou pour des tournages. »
N’était-ce pas trop compliqué de garder de l’inspiration dans une période d’incertitude ?
P. A. : « Non, au contraire. La perfection, ce n’est pas drôle. Ce qui est drôle c’est quand ça foire, quand ça grince, quand ça trébuche, … Et on peut dire qu’on a pas mal trébuché, cette année ! Pendant le premier confinement, j’ai vraiment senti que les gens avaient besoin de rire. Et que moi aussi, j’avais besoin de transformer mes angoisses en humour. Mais à nouveau, c’est parce que j’avais la possibilité de communiquer via les médias et les réseaux. Si j’avais dû écrire uniquement pour la scène, j’aurais sûrement été découragé par le manque de perspective. »
Ces expériences en tant qu’acteur m’ont données envie de poursuivre dans le cinéma et d’écrire et produire d’autres formats que ceux dont les gens ont l’habitude.
Quels sont vos projets pour les prochains mois ?
P. A. : « Je suis dans une phase de renouvellement qui se traduit par plusieurs projets. Je vais bientôt sortir un clip, sur un morceau inspiré de la disco italienne des années ’80, que j’ai écrit en partant d’un personnage que j’ai créé : Super Macho, l’histoire d’un mec qui se croit au top alors que c’est un pauvre type. Et puis en tant qu’acteur, j’ai eu la chance de tourner dans plusieurs films et séries. Notamment la série « Baraki » qui sortira en septembre sur la RTBF, et le nouveau long métrage du réalisateur Giordano Gederlini, un film noir, de type thriller policier. »
« Ce tournage était une expérience extraordinaire, qui m’a permis d’expérimenter de nouvelles choses. J’ai aussi tourné dans le premier long métrage de Fred De Loof « Totem ». Ces expériences en tant qu’acteur m’ont données envie de poursuivre dans le cinéma et d’écrire et produire d’autres formats que ceux auxquels les gens ont été habitués de me voir ces dernières années. C’est ce dont j’ai envie pour l’instant : sortir de ma zone de confort, me lancer de nouveaux défis et me fixer des objectifs qui me dépassent. Je suis aussi en train d’écrire un nouveau spectacle assez intime et personnel, que je souhaite défendre en France également. »
Vous avez aussi rejoint le réseau Tik Tok…
P. A. : « Oui, et c’est fascinant ! J’ai 41 ans, donc à priori, je ne suis pas du tout le public cible (rires). Mais j’ai découvert un outil très créatif et j’y ai inventé un nouveau format. En fait, je m’amuse, je teste de nouvelles choses. Et en plus, le succès est au rendez-vous puisque j’ai atteint 400.000 followers en quelques mois, soit plus que sur tous les autres réseaux que j’utilise depuis des années. »
Je ne suis pas trop du genre à organiser mes vacances des mois à l’avance ! Je préfère garder la liberté de suivre mes envies sur le moment même.
Comment s’annonce votre été : en mode travail ou vacances ?
P. A. : « Un peu des deux ! Je prévois de passer quelques jours en famille dans le Sud de la France, mais aussi de profiter des choses simples : des barbecues avec mes proches, squatter les terrasses, profiter du soleil, … Peut-être d’aller rendre visite à un ami à la Réunion ou à ma famille au Mexique. Je ne suis pas trop du genre à organiser mes vacances des mois à l’avance ! Je préfère garder la liberté de suivre mes envies sur le moment même. »
Sans louper les matchs de l’Euro, bien sûr !
P. A. : « Bien entendu ! Je suis un vrai fan de foot depuis l’enfance, je ne compte pas rater ça. Pour moi, c’est comme une drogue, je ne loupe jamais un match. Et puis, j’aime bien l’ambiance conviviale de ce genre d’événement, même si cela risque d’être un peu différent cet été. »
Vous êtes d’ailleurs proche de certains Diables Rouges…
P. A. : « Oui, j’entretiens des bonnes relations avec certains Diables Rouges parce que, mine de rien, on a pas mal de points commun. Bien sûr je n’ai pas leur condition physique (rires) et puis ils travaillent à un niveau international. Mais nos métiers se ressemblent, avec les notions de public, de dépassement de soi, de remise en question constante, de sacrifices, … Et puis j’ai eu pas mal l’occasion de les côtoyer dernièrement vu que je réalise une série de vidéos en collaboration avec la Fédération de foot belge mettant en avant les Diables Rouges. »