Crêpes savoureuses, plages solitaires, pêche aux moules : la Bretagne a conquis le cœur de Pierre de Maere dès sa tendre enfance, où il y passait ses vacances. Cet été, il ira s’y réfugier entre deux festivals ou plateaux télé. Interview rafraichissante avec l’artiste belge en plein boom.
L’Olympia, l’Ancienne Belgique, … Tu as récemment joué dans des salles mythiques. As-tu réussi à en profiter malgré le stress?
Pierre de Maere : « Oui, pleinement pour l’Ancienne Belgique. C’était extraordinaire. J’ai passé une des meilleures soirées de ma vie. L’Olympia, c’était fantastique aussi mais j’étais tellement stressé et impressionné par cette salle mythique que je me suis mis la pression. Ce n’était pas évident, mais le concert était super malgré tout, j’ai eu de très bons retours. »
Tu as une flopée de festivals cet été : quatorze rien qu’en juillet! Comment les appréhendes-tu ?
P. d. M. : « J’ai un sentiment un peu ambivalent par rapport aux festivals. Je suis à la fois très excité et très flippé, parce que je vais jouer devant un public qui ne me connaît pas forcément. Une partie sera là pour moi bien sûr, mais beaucoup de gens ne me connaitront pas encore et découvriront. Il faudra les convaincre, aller les chercher. C’est plus challengeant que de jouer devant un public déjà conquis. Mais j’aime ce genre de défi. Et puis, j’ai hâte de rencontrer les autres artistes sur les festivals. »
Ton premier album «Regardemoi » est sorti en janvier dernier. Ta vie a-t-elle changé depuis ?
P. d. M. : « Tout a commencé avec le titre Un jour je marierai un ange, qui a vraiment été vecteur de changement dans ma vie. L’album m’a permis de m’installer un peu plus artistiquement. Il m’a fait du bien cet album, j’en suis fier, il est fidèle à ce que je suis. Ma vie n’a pas drastiquement changé ces derniers mois, mais je vis enfin de ma passion, ce qui est hyper gratifiant. La vie est belle, je profite pleinement ! Je travaille beaucoup plus qu’avant, mais j’aime ce que je fais et je me sens à ma place. »
Quel est ton rapport à la musique ? Que t’apporte-t-elle ?
P. d. M. : « La musique est tombée dans ma vie comme un miracle. À la base, c’était un exutoire. Un moyen de m’évader, une passion insouciante. J’ai ensuite remarqué que cette passion plaisait à mon entourage et aux professionnels du milieu. Aujourd’hui, mon rapport à la musique est – à nouveau – ambivalent. Je suis animé par cette passion, elle est devenue mon métier. Mais il m’arrive de rester bloqué des heures sur une ligne d’un texte, sans avancer. Mon rapport à la musique est passionnel, excessif, comme une relation amoureuse : les hauts sont très hauts, les bas sont très bas. La musique peut me rendre très heureux comme très malheureux, mais si je n’avais pas suivi cette voie, je l’aurais regretté toute ma vie. Et puis, j’ai une confiance grandissante en ce que je fais. Et ça, ça me fait du bien. »
Quelle est ta plus grande fierté dans tout ce que tu vis en ce moment ?
P. d. M. : « Je pense que c’est d’avoir rempli l’Olympia. Bien sûr, être sacré révélation masculine aux Victoires de la Musique, c’est très gratifiant aussi. C’est prestigieux et cela prouve une reconnaissance des professionnels du métier. Mais les gens du métier, même si je les apprécie, ne sont pas ceux qui achètent les disques ou remplissent les salles. Réussir à fédérer un public autour de ma musique, c’est de ça dont je suis le plus fier. »
Quelle est ta destination-phare en été ?
P. d. M. : « La Bretagne : c’est ma région de cœur depuis toujours, j’y vais quatre à cinq fois par an en famille depuis que je suis né. J’y ai récemment passé quelques jours pour écrire et composer. C’est un lieu de paix, de quiétude où je me repose. J’adore la tranquillité de cette région : il n’y a personne en Bretagne parce que les gens pensent qu’il y pleut tout le temps… Ce n’est pas vrai mais il ne faut pas le dire (rires). Sinon, il y a des lieux sur lesquels je fantasme : je rêve de Florence depuis toujours, j’y vais avec ma mère prochainement. »
La boisson que tu commandes en terrasse en été ?
P. d. M. : « Un Spritz ! Sans hésiter une seconde. Ou un kir royal, j’aime bien défoncer un bon champagne avec un sirop de violette ou de cassis (rires). Sinon, sans alcool : un diabolo grenadine, c’était ma boisson-phare l’été quand j’étais gosse. Mais ce qui importe plus que la boisson, c’est la compagnie ! J’aime par-dessus tout partager ces moments avec des amis ou avec mes attachés de presse avec lesquels je passe beaucoup de temps en ce moment. »
Un souvenir d’été qui t’a marqué?
P. d. M. : « Un jour, quand j’étais enfant, j’ai fait du paddle et j’ai dérivé à des kilomètres de la rive. Un bateau de secours a dû venir me chercher. Sinon, dans un registre plus joyeux : écouter Sardou en Bretagne en famille en mangeant un moules-frites, partir à la pêche, … La Bretagne est toujours au cœur de ces souvenirs, c’est vraiment la star de mes vacances depuis toujours ! »