Du haut de ses 23 ans, Mallory a déjà conquis le cœur de milliers de téléspectateurs de l’émission Top Chef sur RTL TVi, où il a atteint la demi-finale. Il a la patate, et c’est contagieux : rencontre avec ce jeune cuisinier bruxellois (très) prometteur.
Texte : Maria-Laetitia Mattern
Alors, Top Chef : quel bilan ?
« Franchement, ça me manque un peu ! C’était une très belle aventure humaine qui m’a permis de rencontrer des personnes et des chefs super inspirants. J’ai beaucoup appris, mon travail a été valorisé, ça me donne envie d’avancer. Et puis, ça fait grandir ! J’avais 22 ans quand je suis rentrée à Top Chef mais j’en avais 30 en sortant (rires). »
Vous êtes très apprécié par le public : qu’est-ce que ça fait d’être mis tout à coup sous le feu des projecteurs ?
« Pendant le tournage, je ne m’en rendais pas vraiment compte. Je suis resté moi-même, j’ai montré un Malou que mes amis et mes proches reconnaissent. Mais c’est vrai qu’une fois la diffusion commencée, l’engouement a rapidement grandi sur les réseaux sociaux. Et ça, je ne m’y attendais pas du tout. Quelque part, ça me fait réfléchir à mes projets futurs, j’y vois d’autres opportunités à saisir. Mais je garde la tête froide et les pieds sur terre ! La télé c’est bien, mais mon métier, c’est avant tout la cuisine… »
En cuisine justement : le style Mallory, c’est quoi ?
« Je suis encore un peu en train de chercher mon style. Mais ce qui m’attire le plus, c’est la fusion entre le gastro et la street food. J’aime bien les plats gourmands, bien assaisonnés. »
Quels chefs vous inspirent-ils le plus ?
« Le chefYves Mattagne m’a tout appris. Je travaille chez lui depuis 2015, j’adore sa cuisine et sa personnalité. Il est charismatique, à l’écoute et capable d’enseigner aux plus jeunes. C’est un grand monsieur ! Sinon, j’aime beaucoup Yannick Alléno, que j’ai d’ailleurs eu la chance de le rencontrer à Top Chef. »
Vous êtes un fan de cuisine belge. Quels sont vos plats belges favoris ?
« L’anguille au vert : j’adore ça ! C’est un plat gourmand et délicieux. Pourtant, c’est un repas de pauvres à la base, une recette populaire. On allait dans son jardin et on prenait ce qu’on y trouvait : orties, cerfeuil, basilic, oseille. On préparait une sauce dans laquelle on insérait l’anguille, un peu de vin blanc et des échalotes. Aujourd’hui, ce plat typiquement belge se déguste au restaurant. Même chose pour le waterzooi, que j’aime beaucoup aussi. Globalement, je trouve la cuisine belge super intéressante. Elle est de plus en plus valorisée grâce aux chefs belges qui la mettent en avant. »
Il est clair que pour mon secteur, ce n’était pas une période facile. Mais à titre personnel, le confinement est assez bien tombé.
Comment avez-vous vécu le confinement ?
« Il est clair que pour mon secteur, ce n’était pas une période facile. Mais à titre personnel, le confinement est assez bien tombé. Le tournage de Top Chef était derrière moi et j’avais besoin de repos. La première semaine, j’ai beaucoup dormi. J’en ai profité pour passer des bons moments en famille, cuisiner des petits plats à la maison…. J’ai regardé Top Chef alors qu’en temps normal, je ne regarde jamais la télé ! Aujourd’hui, je suis content de voir les restaurants se remplir à nouveau. Les restaurateurs mettent tout en œuvre pour rassurer et accueillir les gens au mieux. »
Quels sont vos projets pour l’avenir, à commencer par cet été ?
« Pour l’instant, je travaille au Art Club à Bruxelles, pour Yves Mattagne. Je le suivrai à la Villa Lorraine ensuite. J’aimerais aussi ouvrir mon propre restaurant, peut-être avec Adrien (Top Chef). On aime bien le concept du 140 degrés (nom de leur resto dans « La guerre des restos », dans Top Chef, ndlr.). Ou alors, je partirai à l’étranger… Bref, c’est encore un peu flou. Je n’ai pas envie de faire les choses dans la précipitation. Mais les retours des gens me boostent et j’ai des projets plein la tête… Donc vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi ! (rires). »