En Fédération Wallonie-Bruxelles, la situation des pouponnières reste difficile. Ces structures accompagnent des enfants jusqu’à leurs 6 ans dans un milieu de vie collectif encadré par des éducateurs. Au-delà, ils doivent être placés dans d’autres structures. Mais l’idéal est qu’ils puissent intégrer le plus vite possible une famille d’accueil.
Comme en témoigne Leslie Kermis, Directrice pédagogique au PEP Maison d’Enfants Notre Abri, la situation est compliquée : « Sur les 32 enfants sous notre responsabilité, 8 sont en attente d’une famille d’accueil, dont certains depuis deux ans. Les raisons varient et sont parfois de nature administrative, comme l’allongement des délais en raison de conditions de séjour sur le territoire belge encore en voie de régularisation. »
Appel est lancé aux familles pour accueillir ces enfants. « Grandir au sein d’une famille d’accueil leur permet bien évidemment d’accéder aux conditions de stabilité et de sécurité auquel tout enfant devrait avoir droit. En dépit de toute l’énergie de leur personnel d’encadrement, les pouponnières ne peuvent pas assurer une telle stabilité d’existence. En effet, les enfants, comme les éducateurs, vont et viennent constamment au sein de ces structures. Dès lors, les enfants doivent sans cesse s’adapter aux changements de cet environnement mouvant. »
« Le fait qu’un enfant puisse se dire qu’il va pouvoir poser sa valise quelque part et qu’on va s’occuper de lui comme il faut lui fait énormément de bien. Cela enrichit aussi énormément la famille d’accueil sur le plan humain ; les enfants lui apportent tout autant en termes d’expérience de vie », souligne notre interlocutrice. « Les familles nous envoient souvent des nouvelles ou des photos de l’installation et de l’acclimatation d’un enfant. Récemment, j’ai encore reçu une demande d’un enfant qui désirait nous rendre visite, alors qu’il a trouvé une famille d’accueil depuis 3 ans déjà. Ce sont des choses qui font chaud au cœur. »