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La RSE au cœur de l’entreprise

La consommation de la nouvelle ligne d’embouteillagea permis de diminuer de 20 % la facture d’eau et d’électricité.
La consommation de la nouvelle ligne d’embouteillagea permis de diminuer de 20 % la facture d’eau et d’électricité.
La consommation de la nouvelle ligne d’embouteillagea permis de diminuer de 20 % la facture d’eau et d’électricité.

Chez Bières et Fromages de Chimay, la responsabilité sociétale (RSE) des entreprises n’a rien d’un concept abstrait. Xavier Pirlot, son directeur général, nous en dessine les multiples contours sociaux, éthiques et environnementaux.

Texte: Philippe Van Lil

Xavier Pirlot

Directeur général de Chimay

Comment mettez-vous en œuvre la démarche RSE au sein de votre entreprise ?

« Le sociétal recouvre plusieurs volets : l’écologie, le personnel, les clients, la pérennité de l’entreprise, etc. Nos bénéfices sont en grande partie retournés vers l’entraide sociale via la fondation Chimay Wartoise et l’ASBL Solidarité Cistercienne. »

« Via ces structures, nous avons par exemple mis en place récemment le projet Albatros à Forges pour l’aide aux personnes handicapées, financé une crèche à Chimay et poursuivi nos aides à l’étranger. »

Quelle est votre implication en matière d’emploi ?

« Au sein de nos sociétés, nous veillons à maintenir intact le nombre d’emplois, voire à l’augmenter. Par exemple, lors du lancement de notre nouvelle ligne d’embouteillage en janvier dernier, notre cahier des charges stipulait clairement qu’elle n’aurait aucune incidence négative sur l’emploi. »

« Nous aurions pu optimaliser les postes de travail et couper dans l’emploi mais nous ne l’avons pas souhaité. Nous allons même augmenter le nombre de postes de travail. Actuellement, la fromagerie et la brasserie comptent 140 employés en basse saison et 160 en haute saison. »

« Sur les cinq dernières années, nous avons engagé 10 personnes en CDI. À côté de cela, l’une de nos valeurs est le développement de la région. Dans ce cadre, via la fondation, nous veillons au maintien voire au développement de l’emploi dans les entreprises aux alentours, notamment dans les startups. »

Qu’en est-il des mesures prises au niveau écologique ?

« Depuis plus de 15 ans, notamment dans le cadre des accords de branche, nous visons à améliorer l’efficience énergétique et à réduire les gaz à effet de serre. De manière générale, dès qu’une avancée technologique apparaît sur le marché au niveau des motorisations et donc des consommations électriques, nous investissons et cela nous permet entre autres de réduire notre empreinte écologique. »

« La consommation de la nouvelle ligne d’embouteillage, par exemple, a permis de diminuer de 20 % notre facture d’eau et d’électricité. Par ailleurs, nous avons installé 1 200 panneaux photovoltaïques sur les 4 000 m² de la toiture de l’usine, ce qui permettra une réduction de notre facture de 12 %. Nous sommes aussi dans la dernière ligne droite pour l’obtention des multiples permis pour l’installation d’une éolienne. Avec les panneaux photovoltaïques, celle-ci permettrait de réduire notre facture énergétique de 80 % environ. »

L’une de nos valeurs est le développement de la région, notamment en ce qui concerne l’emploi dans les entreprises aux alentours.

Portez-vous une attention similaire dans le choix de vos matières premières ?

« Nous le faisons autant que faire se peut, notamment en vue de privilégier l’agriculture locale et les circuits courts. Par exemple, nous vendons les matières résiduelles de notre brassage – les drèches – à des fermiers locaux, qui nous revendent leur lait pour en faire nos fromages. Le lait utilisé pour nos fromages est récolté dans un rayon de 30 km autour de Chimay. La récolte se fait se fait, via la coopérative Coferme, auprès de 200 fermiers locaux. »

« Toutefois, pour la production de nos bières, il existe très peu de cultures d’orge brassicole en Belgique. Nous n’avons donc pas le choix, nous devons l’acheter en France. Cette orge est ensuite maltée à 100 % en Belgique chez trois malteurs. Au niveau du houblon, il n’y avait quasi plus de culture en Belgique mais nous venons de signer un contrat avec un cultivateur près de Philippeville pour redémarrer cette culture localement, puisqu’elle existait chez nous avant la Seconde Guerre mondiale. »

« Si cela fonctionne et si la qualité est au rendez-vous, cela nous permettra d’avoir un circuit plus court. Enfin, c’est malheureusement aussi très difficile de trouver chez nous des producteurs de bouteilles destinées au secteur brassicole. Mais, quand c’est possible, nous travaillons avec des sociétés belges, comme pour la fabrication de nos cartons. »

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