C’est à La Gacilly, coin verdoyant situé en Bretagne, qu’Yves Rocher a conçu ses premiers produits à base de plantes et a initié la Cosmétique Végétale, en rupture avec la cosmétique traditionnelle. Les explications de Julie Rosenkrantz, Directrice marketing chez Yves Rocher.
Texte: Maria-Laetitia Mattern – Photos: Yves Rocher
Julie Rosenkrantz
Directrice marketing chez Yves Rocher
En quoi le fait d’être une entreprise green fait-il partie de votre ADN ?
« Yves Rocher a été le pionnier de la green beauty, et ce depuis ses débuts, il y a 60 ans. Passionné par les plantes depuis tout petit, il a révélé leur vertu pour créer une cosmétique respectueuse de la peau et de la planète. Et on peut dire aujourd’hui que c’était un visionnaire ! »
« Yves Rocher est une marque qui possède une véritable histoire, qui n’est pas créée de toutes pièces pour séduire les consommateurs. C’est une marque authentique, puissante et engagée. »
« C’est pour cela, que je peux vous dire aujourd’hui que le green fait partie de notre ADN. Nous restons fidèle à l’éthique de la marque, qui se traduit par de multiples engagements, allant de la chasse au plastique au perfectionnement de nos formules, à l’encouragement des femmes aux initiatives exemplaires via notre trophée Terre de Femmes. »
Les plantes ont de l’ADN en commun avec nous et une affinité qui dépasse de loin ce que peut apporter un principe actif chimique.
D’où provient votre matière première ?
« La Gacilly est notre premier pourvoyeur de matières premières ! Nous possédons plus de 55 hectares de champs certifiés BIO, et nous y cultivons des plantes comme le bleuet, la mauve, la camomille ou encore l’arnica dont les extraits entrent dans nos gammes de soins emblématiques. Nous avons également créé un jardin botanique, véritable conservatoire du végétal, où près de 1 100 espèces sont cultivées et étudiées. »
« Nous cultivons également nos plantes partout dans le monde, car les plantes sont endémiques et se développent de manière optimale dans leur milieu naturel. Au total, nous avons 250 filières végétales, avec lesquelles nous veillons à nous approvisionner de façon raisonnée et durable, en collaborant avec les populations locales. »
Toute la chaîne de production est donc sous contrôle…
« Exactement, Yves Rocher gère la chaîne de développement de ses produits. Nous sommes botanistes, récoltants, fabricants et distributeurs et maîtrisons toutes les étapes du cycle de vie de nos produits, ce qui nous permet de les contrôler et de réduire aussi notre impact sur l’environnement et de proposer une beauté accessible à toutes les femmes. »
« Nous veillons à privilégier des ingrédients naturels et des matières premières d’origine végétale, comme les cires, les huiles, les beurres, les résines, … Nos technologies d’extraction des plantes sont respectueuses de l’environnement et conservent la composition active des plantes sans la détériorer. »
« Au niveau du packaging, nos emballages s’inscrivent aussi dans cette vision eco-friendly : nous favorisons le recyclable, privilégions le verre et évitons le plastique tant que possible. Nos éco-douche et éco-shampooing illustrent cette démarche : un flacon de 100 ml équivaut en usage à un flacon de 400 ml grâce à des formules super concentrées avec au final, une économie de plastique, d’eau, de transport et de produit utilisé. »
Quels sont les bénéfices pour le consommateur ?
« Certaines croyances demeurent… comme par exemple celles qui induisent que les cosmétiques naturels sont moins efficaces que les produits chimiques. Mais ce n’est pas vrai : le vivant reconnaît le vivant, les plantes ont de l’ADN en commun avec nous. Il y a une affinité beaucoup plus forte et puissante par rapport à un principe actif chimique. Et contrairement aux idées reçues, les cosmétiques naturels ne coûtent pas plus chers : nous proposons des produits accessibles à toutes les femmes. Et puis, en consommant éco-responsable, on agit aussi pour la nature… »