Avec des racines flamandes et wallonnes, notre champion cycliste Arnaud de Lie est fier d’être belge et de représenter notre pays sur la scène sportive nationale et internationale. Nous l’avons rencontré pour évoquer son passé et son actualité.
D’où vient votre passion pour le cyclisme ?
Arnaud de Lie : « Mon père a toujours été un grand fan de vélo. Malheureusement pour lui, il s’est cassé une jambe à 29 ans. Comme il était fermier et fort occupé par sa profession, il n’a pas spécialement pris le temps de se faire soigner correctement par un kiné. En dépit de cela, il a continué à pratiquer le vélo et même à faire des courses. Très vite, dès l’âge de 7 ans, j’ai enfourché mon premier VTT et j’ai accompagné mon père, pour me lancer sur la route à l’âge de 11 ans. Ma passion est née ainsi grâce à lui. J’avais commencé par pratiquer le foot à 6 ans, mais je me suis très vite rendu compte que les sports collectifs, ce n’était pas fait pour moi. Cela étant, je suis bien conscient que le cyclisme à un niveau professionnel, c’est aussi un sport d’équipe à plus d’un égard. »
Très vite, dès l’âge de 7 ans, j’ai enfourché mon premier VTT et j’ai accompagné mon père, pour me lancer sur la route à l’âge de 11 ans.
Quel bilan tirez-vous de la saison 2023 et quels sont vos objectifs à présent ?
A. de L. : « Le bilan de la saison dernière est bon, avec une belle victoire au Grand Prix de Québec et quelques autres. J’en suis très satisfait. À présent, il y a de nouveaux défis. Dans l’immédiat, mon objectif majeur, ce sont les classiques, avec des courses comme E3 Saxo Bank Classic, Gand-Wevelgem, Dwars door Vlaanderen, Ronde van Vlaanderen et Paris-Roubaix, qui se déroulera le weekend des 6 et 7 avril. Cette période est évidemment très importante pour les cyclistes professionnels. Pour ce qui est des Jeux olympique de juillet et d’août, attendons de voir ce que le sélectionneur national décidera au mois de juin. »
Comment se passent généralement vos semaines ?
A. de L. : « Quand je suis dans ma phase de préparation, j’ai un programme d’entrainement qui tourne aux alentours de 30 heures par semaine. Dans la phase de compétitions, j’effectue 50 à 60 courses par an ; la saison commence fin janvier et se termine en novembre. »
Beaucoup vous considèrent comme un digne représentant de notre pays. Comment le vivez-vous ?
A. de L. : « Même si ce n’est pas vraiment ce que je recherche, je vois bien que ma popularité monte d’année en année. J’aspire surtout à être fier de moi et à rendre fiers tous mes proches. Cela dit, je suis vraiment fier d’être belge. Mon grand-père paternel était flamand et mes deux grands-parents maternels sont wallons. Je suis donc un beau mélange des deux régions du pays. Je suis très attaché à mes racines, ainsi qu’à mon village de Lescheret, où je continue à habiter. Mon père étant fermier, je suis également aussi attaché à l’agriculture. »
Mon grandpère paternel était flamand et mes deux grands-parents maternels sont wallons : je suis donc un beau mélange des deux régions du pays.
Le Taureau de Lescheret, le grand espoir du cyclisme belge
Arnaud de Lie vient de fêter ses 22 ans ce 16 mars. Lorsqu’il était encore cycliste amateur, il remporta le Championnat de Belgique sur route juniors en 2019, puis le Tour de Bohème du Sud en 2021. Depuis lors, il connaît une ascension fulgurante ; véritable espoir du cyclisme belge, il est passé professionnel en 2022 et enchaîne les victoires. Il a notamment été vainqueur de la Coupe de Belgique cette année-là et du Grand Prix de Valence, du Grand Prix du Morbihan, du Grand Prix cycliste de Québec, du Circuit franco-belge et de la Famenne Ardenne Classic l’an dernier.
Sans oublier une magnifique 2e place au Circuit Het Nieuwsblad en 2023. En raison de sa puissance, Arnaud de Lie est surnommé le « Taureau de Lescheret -», en référence à son village d’origine situé dans la commune de Vaux-sur-Sûre en province du Luxembourg. Au moins jusqu’à fin 2026, il est son contrat chez Lotto Dstny, la plus ancienne équipe cycliste du monde. Au classement mondial UCI, il est passé de la 718e place en 2021 à la 14e place en 2023, en passant par une jolie 6e place en 2022. C’est ce qui s’appelle prendre le taureau par les cornes !