Il y a deux ans, une famille d’agriculteurs wallons lançait Les Chips de Lucien, une enseigne de chips naturels, locaux et proches du consommateur. Thomas Cnockaert, l’un des fondateurs de la marque, nous fait part des motivations derrière cette démarche.
Texte : Diane Theunissen
D’où viennent Les Chips de Lucien ?
Thomas Cnockaert : « Notre exploitation est située à 3 km du zoning artisanal de Mettet, où se trouve notre atelier de fabrication de chips. C’est vraiment de l’ultra local. »
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans cette aventure ?
T. C. : « Nous sommes trois cousins, et nous sommes chacun actifs au sein de notre exploitation agricole. Nous nous sommes rendu compte que nous avions une distanciation de plus en plus importante avec le consommateur : nous passons nos journées dans nos exploitations à produire un aliment qui est ensuite transformé par un industriel, pour être revendu aux consommateurs par le biais d’un magasin. »
Nous avons la volonté répondre au besoin de transparence que ressent le consommateur et être à son écoute.
« Donc au final, nous n’avons plus de lien direct avec le consommateur, ni de moyen d’éviter l’agri-bashing. On voulait recentrer le débat, et pouvoir discuter avec les consommateurs pour notamment les aider à mieux comprendre nos actions. On s’est dit que c’était en réalisant un produit fini qu’on allait pouvoir échanger avec eux, et mieux répondre à leurs attentes. »
Vous définissez vos chips comme proches du consommateur. Comment cette proximité se traduit-elle ?
T. C. : « En faisant un produit fini, nous avons l’occasion d’aller dans les magasins, de discuter avec les consommateurs et d’échanger avec eux. Ça nous permet d’évoluer et d’adapter notre gamme : après avoir entendu que les consommateurs voulaient des chips moins salées, on a développé des chips au sel micro-granulé. Au final, le sentiment de sel est le même, mais il y a 30 % de sel en moins. Ça coute plus cher donc ce n’est pas intéressant pour les industriels, mais nous qui voulons être à l’écoute du consommateur, nous nous adaptons (…) Aujourd’hui, les consommateurs sont en quête de transparence. Ce que nous voulons, c’est être transparent sur l’origine des produits, ne pas avoir d’exhausteurs de goût, etc. »