Ces dernières années, au cœur de Bruxelles, les quartiers adjacents des Marolles et du Sablon ont acquis une notoriété bien méritée parmi les amateurs et marchands d’art. Entretien avec Arnaud Jaspar Costermans et Georges Van Cauwenbergh, administrateurs de la Royal Chamber of Art Dealers (ROCAD).

Georges Van Cauwenbergh
administrateur de la Royal Chamber of Art Dealers (ROCAD)

Arnaud Jaspar Costermans
administrateur de la Royal Chamber of Art Dealers (ROCAD)
Formant un vaste ensemble interconnecté, les Marolles et le Sablon abritent plus de 200 commerces spécialisés dans les œuvres d’art. « Cela représente la plus grande concentration du pays », relève Georges Van Cauwenbergh. « Les gens peuvent venir y passer un week-end pour se balader et se faire un restaurant. On peut se laisser guider par le hasard, déambuler de galerie en galerie, en espérant tomber de manière inattendue sur un coup de cœur. »
Deux événements récurrents bien connus contribuent à attirer un grand nombre de visiteurs réguliers : le marché du Sablon, qui se déroule tous les week-ends et accueille entre 20 et 30 exposants ; le marché aux Puces de la place du Jeu de Balle, dans les Marolles, qui constitue le paradis des brocanteurs. « Beaucoup de marchands étrangers viennent chiner dans ces deux marchés. En fonction de leurs recherches, on les retrouve au Sablon ou dans les Marolles, rue Haute et rue Blaes. »
Les rues adjacentes, comme la rue des Minimes ou la rue Allard, regorgent de petites galeries, perpétuant ainsi l’identité du quartier.
En termes d’offres, les deux quartiers affichent pour autant des différences bien marquées. Le Sablon regroupe des galeries très spécialisées, notamment en matière d’art contemporain. En contraste, on trouve des marchands plus généralistes dans les Marolles. « Ici, les loyers y sont moins élevés, ce qui permet de disposer de plus grands espaces et d’offrir à la vente des lustres et du mobilier, par exemple », note Georges Van Cauwenbergh.
Arnaud Jaspar Costermans relève que « dans le quartier du Sablon, certains antiquaires ont quitté la place centrale en raison des loyers élevés. Cependant, il ne faut pas aller bien loin pour retrouver les petites boutiques spécialisées. Les rues adjacentes, comme la rue des Minimes ou la rue Allard, regorgent de petites galeries, perpétuant ainsi l’identité du quartier. »