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Le monde viticole wallon est face à bien des défis

Avec une terre et un climat propices à produire de bons vins, la viticulture wallonne est en plein essor. Mais, comme le souligne Vanessa Vaxelaire, Présidente de l’Association des Vignerons de Wallonie, les défis sont nombreux.

Face à quels challenges le secteur viticole wallon est-il aujourd’hui confronté ?

Vanessa Vaxelaire : « Le principal défi reste l’adaptation au dérèglement climatique. Cet enjeu crucial touche d’ailleurs l’ensemble du secteur agricole. Il y a aussi le manque de main-d’œuvre. En Belgique, la viticulture est encore un secteur naissant. Nous disposons de peu de travailleurs spécialisés pour occuper des postes clés et les métiers des vignes attirent peu de candidats. »

En quoi le changement climatique impacte-t-il concrètement la production ?

V. V. : « Les températures douces en hiver perturbent le cycle naturel de la vigne et favorisent les gelées printanières en avril. Or, si les bourgeons gèlent à cette période, la récolte est compromise. En parallèle, les précipitations excessives compliquent la floraison et la maturation du raisin. »

Les températures douces en hiver perturbent le cycle naturel de la vigne et favorisent les gelées printanières en avril.

Le manque de main-d’œuvre est également un enjeu. Est-ce un problème de conditions de travail ou de formation ?

V. V. : « Les formations en viticulture et en vinification se développent de plus en plus. Les universités agricoles et des initiatives privées proposent aujourd’hui des cursus adaptés. Toutefois, vu que ces formations restent relativement récentes, il faudra encore plusieurs années avant que les premiers diplômés acquièrent une expérience suffisante pour combler le manque de professionnels qualifiés. Qui plus est, le travail dans les vignes est exigeant physiquement et les candidats ne se pressent pas au portillon. »

La Wallonie est devenue aujourd’hui la région viticole la plus bio au monde.

Dans ce contexte, comment la Wallonie peut-elle se positionner face à des pays comme la France ou l’Allemagne ?

V. V. : « L’objectif n’est pas de rivaliser avec ces grandes régions viticoles, mais plutôt de développer une identité propre. La Wallonie mise sur une viticulture durable. Nous avons eu la chance de construire un modèle sur des bases saines, avec des exploitations majoritairement familiales et des pratiques respectueuses de l’environnement. Se tournant de plus en plus vers des produits locaux et responsables, la Wallonie est devenue aujourd’hui la région viticole la plus bio au monde. »

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