Autodidacte, Lionel Jadot, architecte d’intérieur, a commencé à travailler très jeune, à 18 ans. Il a développé une approche du métier toute personnelle. Rencontre.
PHOTO : Tijs Vervecken
« Mon travail repose sur deux axes principaux : le réemploi des matériaux dans une vision écologique et la collaboration avec des artisans et artistes locaux, tant pour la rénovation de bâtiments que pour la production de mobilier ou de l’éclairage », nous déclare d’emblée Lionel Jadot. « En tant que prescripteur dans le secteur de la construction, je crois avoir une responsabilité qui, à la fois, tient compte des budgets des clients et prend presque une dimension politique dans le contexte actuel. »
Comme je n’ai pas de formation académique, mon approche repose avant tout sur mon ressenti, que ce soit à l’égard du bâtiment ou des personnes qui y vivent.
Via ses deux sociétés, il réalise des projets en architecture intérieure, achète et restaure divers bâtiments, souvent de belle envergure. Exemple : les 25 000 m² d’espaces publics du bâtiment de la Royale Belge, où ont été créés un hôtel de 200 chambres, des salles de sport, des restaurants et des bars. « Je suis très actif dans l’hôtellerie, l’Horeca, les marchés alimentaires, etc., avec désormais une présence dans sept pays, mais toujours en respectant ma philosophie de base. »
Dans cette philosophie, Lionel Jadot met un point d’honneur à faire du sur-mesure adapté à la personnalité des occupants des lieux. « Comme je n’ai pas de formation académique, mon approche repose avant tout sur mon ressenti, que ce soit à l’égard du bâtiment ou des personnes qui y vivent. Aussi bien pour des projets de construction que de rénovation, j’essaie toujours de raconter une histoire unique. Pour cela, je m’invite dans le quotidien de mes clients, leur mode de vie, leurs envies, leur intimité. Je leur pose de nombreuses questions, par exemple pour savoir s’ils vivent dans un cadre plutôt familial, social ou représentatif. J’apporte aussi une vision proactive de ce à quoi ils n’ont pas forcément pensé à l’instant où nous échangeons. Au bout du compte, cela va souvent au-delà de leurs rêves. »