Quels efforts supplémentaires devons-nous fournir pour assurer notre futur ? Jonas Moerman, conseiller énergie à l’ASBL écoconso nous livre son point de vue.
Aujourd’hui, à part une poignée de climato-sceptiques, personne ne nie le réchauffement climatique et ses conséquences dévastatrices sur la planète. Courons-nous à la catastrophe ? Sûrement, mais nous pouvons l’éviter en changeant drastiquement nos manières de produire et de consommer.
Une question de politique…
Au niveau politique, plusieurs hypothèses sont étudiées. Parmi elles, celle de la tarification carbone, une application du « pollueur-payeur ». Il s’agit d’instaurer un prix (par exemple 10 €/tonne) sur le CO2 émis quand on consomme du gaz, du mazout et des carburants. On peut aussi envisager de taxer les billets d’avion. »
« L’argent récolté devrait alors servir à mener des politiques environnementales et à aider les moins nantis à améliorer leur logement ou leur mobilité. Ainsi, on pourrait imaginer que la taxation appliquée sur les trajets en avion servirait à développer et améliorer le réseau de transports en commun ou à aménager des routes plus accessibles aux vélos.
La route vers une société plus green est longue : on doit diviser nos émissions de gaz à effet de serre par deux dans les 10 ans !
… et de bonne volonté
Mais penser que l’environnement n’est qu’une affaire de politique, c’est aussi faire l’autruche. Le citoyen peut lui aussi en faire plus. Ne plus utiliser de pailles, manger des produits bio et trier ses déchets c’est très bien, encore faut-il garder en tête quelles sont les sources d’émission de gaz carbone les plus importantes : l’avion, la voiture, l’alimentation et l’électronique. »
« Du côté de notre assiette, si de plus en plus de Belges optent pour des produits locaux et bio, ils rechignent encore à l’idée de réduire leur consommation de viande rouge (dont la production émet beaucoup de gaz à effet de serre) et à boire de l’eau du robinet (bien moins néfaste pour l’environnement et nettement plus économique). »
« Bref, les Belges sont définitivement sur la bonne voie, mais la route vers une société plus green est encore longue : on doit diviser nos émissions de gaz à effet de serre par deux dans les 10 ans !