L’Association régionale de santé et d’identification animales (Arsia) se positionne comme un acteur central pour la santé animale et l’économie de l’élevage. Jean-Yves Houtain, Directeur du Département épidémiologie et encadrement sanitaire, en détaille
les missions, structurées autour de trois piliers fondamentaux.
Jean-Yves Houtain
Directeur du Département épidémiologie et encadrement sanitaire
Le premier pilier est dédié au recensement et à la traçabilité de tous les troupeaux et animaux de production (bovins, porcs, volailles, etc.), une étape indispensable pour une gestion collective des maladies. « Il faut recenser les animaux et les exploitations pour assurer un suivi précis des mouvements », souligne Jean-Yves Houtain. Le deuxième pilier est un laboratoire d’envergure, essentiel pour le diagnostic, l’identification et le dépistage des maladies. « Il garantit une surveillance continue et une capacité de réaction rapide face aux menaces sanitaires. »
Le troisième pilier, l’encadrement sanitaire, fait le lien entre les deux premiers. Il orchestre des campagnes de surveillance active, prescrivant prélèvements et vaccinations, comme l’actuelle campagne de vaccination contre la langue bleue et la maladie hémorragique épizootique. « La mise en pratique et l’information vers le terrain font partie de nos missions », précise le directeur, qui évoque également le suivi de maladies comme la tuberculose bovine. « Ce pilier inclut aussi un volet conseil, avec des vétérinaires de terrain accompagnant les éleveurs pour améliorer la situation sanitaire et œuvrer à la réduction de l’usage des antibiotiques par des approches préventives. »
Il faut recenser les animaux et les exploitations pour assurer un suivi précis des mouvements.
À travers ses activités, la philosophie de l’Arsia est double : assurer la santé publique via le concept One Health et améliorer le revenu des éleveurs. « En garantissant la santé des animaux, l’Arsia contribue non seulement à des productions de qualité, mais aussi à la compétitivité du secteur par l’ouverture aux marchés d’exportation. L’amélioration du revenu des éleveurs passe par l’amélioration de la santé des cheptels », conclut Jean-Yves Houtain.
