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50+

Un humour qui traverse le temps

Notre dossier 50+ évoque notamment le passage à la cinquantaine. Pour Bruno et Vincent Counard, alias les Frères Taloche, c’est un âge à la fois teinté de nostalgie, avec un humour qui a traversé les générations, et garni de beaux projets. Les mois à venir s’annoncent riches en nouveautéspour le duo.

Entre le passé et le futur, comment percevez-vous l’évolution de votre carrière ?

Bruno Counard : «Notre emploi du temps chargé nous fait parfois oublier combien le temps file à toute vitesse. Maintenant que j’ai la soixantaine, je vois mes amis prendre leur retraite ou devenir grands-parents et je prends pleinement conscience du temps qui passe.Cela dit, l’âge n’a jamais été un frein à notre désir d’entreprendre. Nous avons toujours eu cette soif de créer, de produire, de donner vie à nos idées. Être entrepreneur, c’est un état d’esprit, une capacité à fédérer et à mener des projets à bien, des compétences que l’on ne trouve pas forcément chez les artistes, aussi talentueux soientils. C’est un métier passionnant qui demande une grande polyvalence. »

Vincent Counard : «C’est tout à fait exact. Malgré la nostalgie du temps qui passe, nous vivons pleinement le présent  ; nous mettons toujours autant d’enthousiasme dans nos projets.Dans le même temps, le sentiment de nostalgie est naturel.

Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé. La création du Festival international du rire de Liège en 2011 a été un tournant majeur dans notre carrière ; en travaillant avec de jeunes artistes actifs sur les réseaux sociaux, nous nous sentons revitalisés et en phase avec les tendances actuelles. Aujourd’hui, ce festival s’est imposé comme l’un des événements majeurs de l’humour francophone. »

Être à la fois artistes et producteurs, est-ce une richesse ?

V. C. : «Oui. Grâce à notre expérience à la fois sur scène et dans les coulisses, nous avons une vision globale du secteur du spectacle et nous comprenons les enjeux des deux côtés. Cela nous permet entre autres d’accompagner les artistes de manière plus efficace, en comprenant leurs besoins et les défis auxquels ils sont confrontés. Dans ce rôle qui se joue en coulisse, j’ai fondé la Fédération belge des professionnels de l’humour (FBPH ) durant la crise du Covid. Son objectif est de défendre les intérêts des humoristes belges. Après quatre années de combat, nous avons réussi à faire reconnaître l’humour en tant qu’art à part entière. Ce n’est pas rien ! À présent, cette fédération est reconnue non seulement à Bruxelles, mais elle est aussi porteuse de projets à Paris et à Kinshasa grâce à l’appui de l’agence Wallonie-Bruxelles International (WBI). C’est extrêmement gratifiant et cela nous permet de continuer à jouer avec toujours autant de plaisir. »

Vous semblez très attachés à la Belgique et en particulier à votre région…

B. C. : «En effet. Notre aventure artistique a débuté au Théâtre de Verviers, qui reste cher à nos cœurs. La taille du lieu ne nous permettait pas d’organiser un festival d’envergure, raison pour laquelle nous avons choisi Liège. Nous sommes fiers d’avoir contribué à enrichir la vie culturelle de notre région. »

V. C. : «Pour ma part, je tiens à préciser que je suis devenu un immigré… Je vis en Flandre ! (rires). Mais, bon, j’y vis pour des raisons familiales… Mon néerlandais ne s’est pas amélioré pour autant… Et je reste très attaché à la région liégeoise, où je retrouve régulièrement ma famille et mes amis proches.»

Quels sont vos projets ?

V. C. : «Le festival reste notre priorité bien entendu, avec sa 13e  édition qui se tiendra du 14 au 21 octobre.»

B. C. : «En dehors de ça, nous avons d’autres projets en cours  : une émission radio sur l’humour à la RTBF  ; un événement spécial réunissant plusieurs générations d’humoristes durant les fêtes de fin d’année ; une collaboration étroite avec la FBPH et la WBI pour continuer d’exporter l’humour belge à l’international.Nous sommes également ouverts à toute proposition de cinéma, même si ce n’est pas une priorité en ce moment. »

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