La crise sanitaire impacte fortement le milieu associatif. Organisation administrative, événements annulés, communication à distance, financement… Les bouleversements sont nombreux, les défis pas toujours faciles à relever.
Texte : Philippe Van Lil
Michel Magis
Directeur
Ligue Braille
Pour les ASBL, la succession des périodes de confinement et de déconfinement provoque des problèmes de fonctionnement majeurs. Certaines ont déjà été contraintes de mettre la clé sous le paillasson, d’autres ont dû se réinventer.
Michel Magis, directeur de la Ligue Braille, explique que, dans son cas, le plus compliqué est de continuer à apporter l’aide nécessaire : « La personne malvoyante en a besoin au quotidien aux niveaux social, administratif, de la recherche d’emploi, des cours de locomotion à la canne blanche, etc. Peu de ces tâches sont réalisables par vidéoconférence ! Elles nécessitent une présence. »
Vivement le déconfinement total !
Si la plupart des associations ont réussi à maintenir le contact avec leurs publics, entre autres grâce à des visioconférences, beaucoup se posent des questions pour l’avenir : le public sera-t-il au rendez-vous lors du déconfinement total ? Les bénévoles reviendront-ils en nombre ou faudra-t-il en trouver de nouveaux ? Etc. Michel Magis nuance toutefois : « Depuis peu, nous avons pu relancer une série de tâches administratives et mettre des bureaux isolés à la disposition des bénévoles. Désireux de continuer à être actifs, ils se sont manifestés. »
En ce moment, nous commençons à reprogrammer des activités collectives en présentiel pour les jeunes dès juillet.
Côté finances, les aides temporaires émanant des pouvoirs publics et les dons ont souvent permis aux asbl de tenir le coup. Toutefois, souligne notre interlocuteur, « pour nous, les coûts liés à la Covid-19 ont été importants : le fait de ne pas avoir voulu recourir au chômage économique et quelque 20.000 euros en 2020 pour le matériel de protection. »
Michel Magis conclut cependant sur une note d’espoir : « En ce moment, nous commençons à reprogrammer des activités collectives en présentiel pour les jeunes dès juillet. » Gageons qu’il en soit ainsi !
