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La cinquantaine, l’âge de la sérénité et de la pleine conscience

À l’heure où la société s’interroge sur le bien-vieillir, le Dr Philippe Boxho, médecin légiste et auteur prolifique, offre une perspective rafraîchissante sur la cinquantaine et au-delà. Loin des clichés et des appréhensions, il dépeint cette période de la vie comme une ère de maturité épanouissante, où sérénité, détachement et pleine conscience prennent le pas sur l’agitation des jeunes années.

© PHOTO : BERNARD BABETTE

Aujourd’hui sexagénaire et bientôt grand-père, le Dr Boxho évoque ses 50 ans avec une joie non dissimulée. « À partir de là, j’ai été beaucoup plus cool dans la vie, beaucoup plus rassuré par rapport à mon existence », nous confie-t-il. Cette transition s’est traduite par un recul salutaire face aux événements, une capacité accrue à gérer le stress et un sens de l’écoute plus affûté. « À partir de 50 ans, on acquiert aussi, je trouve, une certaine résilience par rapport à ce qui ne nous plaît pas. »

Une connaissance de soi plus approfondie permet en outre de faire de meilleurs choix et d’en savourer pleinement les fruits. L’auteur ne s’attendait par exemple pas à ce que l’écriture de livres s’invite dans sa vie à cet âge avancé, mais il y voit une preuve supplémentaire que la vie réserve toujours de bonnes surprises, même après avoir atteint la plupart de nos objectifs.

La vie, un trésor à savourer 

Interrogé sur les raisons de se réjouir de la cinquantaine, notre natif de Liège n’hésite pas une seconde, non sans une pointe d’humour : « Toujours vivant déjà ! » Une réponse qui, venant d’un médecin légiste, prend avouons-le, une résonance particulière. Sa confrontation quotidienne avec la mort lui a manifestement appris la valeur inestimable de l’existence. « À force de voir des morts tous les jours, on finit par se rendre compte à quel point il faut profiter de la vie  », confirme-t-il d’un ton cette fois mi-grave, mi-réjouissant. Notre homme défend en fait une forme d’épicurisme éclairé : profiter de tout sans excès, dans le respect des autres. Une philosophie de vie qu’il résume par la maxime grecque gravée sur le temple d’Apollon à Delphes : « Rien de trop », inscrite juste aux côtés du célèbre « Connais-toi toi-même ». Point de hasard… 

À partir de 50 ans, on acquiert aussi, je trouve, une certaine résilience par rapport à ce qui ne nous plaît pas.

Santé et bien-être : les conseils du médecin 

S’il affirme avoir passer le cap de la cinquantaine «  avec une sérénité inébranlable, libéré des doutes qui peuvent tourmenter d’autres personnes », celui qui est aussi membre de l’Académie royale de médecine de Belgique reconnaît néanmoins que tout n’est pas rose pour autant. « Le passage des 50 ans s’accompagne inévitablement de changements physiologiques. J’ai bien dû constater l’altération de mon métabolisme, qui s’est traduit par une prise de poids et l’apparition de cholestérol. » Des dépôts lipidiques autour des yeux (xanthelasma) l’en avaient alors alerté, l’incitant à consulter ses collègues et à prendre des statines, « mon seul traitement médicamenteux », précise-t-il, l’air joyeux.

Son conseil aux cinquantenaires ? «  Un check-up médical s’impose, surtout avant de se lancer dans une activité physique. Si on n’a jamais fait de sport, qu’on a 50 berges, qu’on ne connaît pas ses limites et ses capacités, il vaut mieux d’abord passer chez le cardiologue pour vérifier qu’on a le cœur en bon état », insiste-t-il. La prudence est donc de mise, même pour des activités qui semblent anodines. 

Bien évidemment, à tout âge, la vie est pleine de rebondissements et il faut toujours se donner la joie de faire des projets. De côté-là, Philippe Boxho n’en manque pas. Il a récemment publié son quatrième livre, intitulé « La mort, c’est ma vie », édité chez Kennes, et prévoit, pour l’an prochain, la sortie d’une bande dessinée illustrée par Pierre Alary. Un cinquième livre est également en préparation pour 2027. 

Il est temps de prendre congé de cet homme attachant, mais non sans lui avoir laissé le mot de la fin : « Il convient d’aborder la cinquantaine non pas comme un déclin, mais comme une nouvelle étape enrichissante de l’existence. Une période où la sagesse, la sérénité et la pleine conscience des cadeaux de la vie deviennent les maîtres-mots. »

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